Quelques chiffres étonnants !

Je n'ai pas compté le nombre de croix, ni de chapelles ou de calvaires! Mais voici quelques chiffres qui m'ont étonnée !

2300, c'est le nombre de kilomètres qu'aura parcouru Jon à son arrivée à Santiago.

84, c'est l'âge du pèlerin le plus âgé que j'ai rencontré.

17, nombre de fois que ce pèlerin espagnol a fait le chemin et son record .... en 17 jours! Un  véritable accro!

30, les personnes avec qui j'ai échangé étaient de 30 nationalités différentes.

3, le nombre de choses perdues: un bic noir, mon petit chiffon pour les lunettes et ma coquille, certainement mal accrochée(je l'ai remplacée bien vite!).

Santiago de Compostela

Pas de bâton, pas de "mochila" (sac à dos), le nez en l'air j'ai arpenté les rues étroites de Saint Jacques, avant d'assister à la messe du pèlerin.
Demain, je prends le bus et vous retrouverez donc bien vite.
Les dernières photos, moment très émouvant de partage sur la fameuse place de l'Obradoiro, face à la cathédrale.

Santa Irene/SANTIAGO de COMPOSTELA

Pas d'étoiles dans le ciel au moment de quitter l'auberge mais temps agréable pour bien profiter de cette  dernière balade. Des montées et des descentes bien sûr, toujours au milieu des eucaliptus ou des chênes. La proximité de la route ou de l'aéroport n'ont pas gâché le plaisir. Mais, il se mérite le Monte do Gozo (Montjoie ou Mont de la Joie). Je n'ai pas crié de joie comme les pèlerins d'autrefois car ils apercevaient les flèches de la cathédrale, tout simplement parce qu'on ne voie plus rien. Le temps s'étant couvert et les gens continuant à descendre, après la photo, j'ai repris mon bâton et en route pour Santiago.
A deux heures, j'étais devant la cathédrale, "emocionante" , oui, c'est un moment très fort.

Ultreia ! Ultreia !

Melide/Santa Irene

Un matin très agréable : au départ un ciel étoilé, de nombreux chants d'oiseaux annonçant la lumière, un coq chantant joyeusement son kikiriki et les magnifiques forêts de chênes et d'eucaliptus. Ainsi, j'ai fait presque 29 kms pour m'arrêter dans un petit hameau. Un inconvénient: le restaurant le plus proche est à 1 km!

Demain, avant dernière étape d'à peine 19 kms ..... que je vais savourer et lundi, il me restera 5 kms pour entrer dans Santiago !

Gonzar/Melide

Un départ dans le brouillard mais à 10 h le soleil est apparu et tout s'est réveillé. La nature est vraiment belle et généreuse.

A midi, j'ai appris la mort de Benoît, un des meilleurs amis d'enfance de Florent. Depuis, je marche et prie pour lui, pour sa famille et pour tous ceux à qui il va manquer. 

Résultat du jeu

Vous avez tous  gagné! Un verre de sangria à votre prochain passage à Blanquefort.
Aujourd'hui, j'ai passé la borne 100. Je dois dire qu'il y a une borne tous les kilomètres depuis que nous sommes en Galice, quand j'en vois une, je tourne la tête !

Barbadelo/Gonzar

Étape très semblable à celle d'hier avec des montées et descentes un peu plus douces. Démarrée dans le brouillard et finie sous le soleil, elle a permis de traverser campagne et sous bois.
J'apprécie toujours autant l'arrivée mais j'en ai assez de faire ma petite lessive à l'eau froide!

Quelques lieux curieux, du moins que j'ai du mal à comprendre...

Et quelques "horreos", pour mettre maïs à l'abri des rongeurs.

Triacastela/Barbadelo

Petite étape de 23 kms, mais le chemin monte, descend, tourne, grimpe, donc dur pour les genoux et j'ai bien senti le poids du sac à dos; je l'avais oublié jusque là. Soleil et brume ont alterné ce matin dans les sous bois et forêts de châtaigniers.  Des oiseaux, le murmure des nombreux ruisseaux, de lointains aboiements et le bruit des pas seuls trouaient le silence. Une auberge perdue dans la campagne m'accueille.

O Cebreiro/Triacastela

Ce matin, prête très tôt j'ai apprécié toujours autant d'assister au lever du soleil, mais j'étais très étonnée de ne pas apercevoir de pèlerins. Une heure après mon départ, un bar ouvert, je prends mon petit déjeuner et en sortant, HORREUR, je me rends compte que je suis revenue à O Cebreiro......  Rien de grave, bien sûr.
Les 21 km qui me séparaient de Tricastela traversaient des petits villages de montagne avec poules, coqs, chiens devant les fermes lassés d'aboyer et bien inoffensifs, vaches et bien sûr paysans sur leur tracteur. Des montées, des descentes, un café, un"queixo de o cebreiro" (un fromage), un "tinto", de brèves discussions plus tard, OUF, c'est l'arrivée !

Sonia, Song, Danielo et Marco rencontrés avant la pause avaient eux aussi fait de 40 minutes à une heure de plus!!!! C'est rassurant pour moi!

Qui devine ce qu'indique la dernière photo? Pierre, le pèlerin, ne peut pas jouer!

O Cebreiro

Ce premier village galicien m'a séduite et le coucher de soleil..... un vrai bonheur.

Pereje/O'Cebreiro

"Ya, estoy en Galicia". Me voilà en Galice! à O'Cebreiro, 1330m, dernière montée mythique avant Santiago. Facile ( j'exagère un peu! ) après les Pyrénées, car de nombreux châtaigniers ont offert leur ombre et le bruit de l'eau du " rio Valcarce" m'a accompagnée, sans oublier les papillons bleutés et les crocus compagnons fidèles. Mais grosse surprise, je me suis trouvée face à face avec des vaches!
Difficile de commenter, les vues sont grandioses et je ne sais si les photos pourront traduire cette sensation d'infini, de quiétude et de paix.